on me prend cute
pour ici
ou pour emporter
on me prend
par la main
en me disant
c’est incroyable
on me prend
pour des poèmes qui parlent
de d’autres filles que moi
qui disent que ses lèvres
c’est mille bonbons
on me prend
pour le resto le vino
le pique-nique
le brunch
où il n’y a rien à dire
tout à manger
on me prend
en amour non-stop
avec personne pantoute
Une locutrice parle de son ressenti à partir d’une métaphore qui renvoie à la prise de commande au restaurant.
1. Les mots « cute », « vino », « pantoute » sont d’un registre plutôt familier. Êtes-vous surpris de retrouver ce genre de vocabulaire dans un poème ? Pourquoi ?
2. Selon vous, à qui la poète fait-elle référence quand elle utilise le pronom « on » ?
3) Le verbe « prendre » est utilisé plusieurs fois. Est-ce que celui-ci a toujours la même signification ?
4) La poète compare des lèvres à « mille bonbons ». À quels adjectifs est-ce que cela renvoie ?
5) Est-ce que l’utilisation d’un ton familier vous aide lors de la lecture à voix haute ? Sinon, quel registre de langue se prêterait mieux, selon vous, à la récitation de poèmes ?
Activité d’écriture
Commencez l’écriture d’un poème avec : « On me prend… » Utilisez un adjectif vous décrivant pour compléter le vers. Pour vous guider dans l’écriture de la suite de votre poème, pensez à ce que les autres voient en vous.
Liens utiles
- Lecture d’un poème par Daphné B., accompagnée du vidéo de Sophie Latouche :
- Un essai écrit par la poète dans la revue Spirale sur le selfie
- Un article sur Maquillée, un essai lyrique sur le maquillage et plus encore, par Daphné B
Daphné B., « On me prend cute... », Bluetiful, Éditions de l’Écrou, 2015.